Édition du mercredi 6 février 2002
La progression en 2002 de la dotation forfaitaire sera de 2,01% ou de 1,91%, décide le Comité des finances locales
La répartition de la dotation globale de fonctionnement (DGF) et les hypothèses de progression de ses diverses composantes dépendent désormais du vote définitif de la loi « démocratie de proximité ».
Réuni hier, le Comité des finances locales (CFL) na pu en effet procéder à une répartition sur le mode habituel, en labsence de ladoption dune disposition prévoyant dabonder la dotation daménagement pour les 1 434 communautés de communes à fiscalité additionnelle, via un prélèvement de 30,5 millions deuros sur la dotation spéciale instituteurs (DSI).
Le Comité a donc décidé de deux répartitions, encore hypothétiques, qui tiennent compte de ladoption ou non du texte au Parlement. La première hypothèse prend donc en compte cet abondement, la seconde étant fondée sur le rejet du projet de loi relatif à la démocratie de proximité.
Certes, un première étape a été franchie, hier soir, puisque les députés ont adopté le texte de la commission mixte paritaire (CMP) voir nos infos de ce jour ; il reste désormais à attendre le vote, le 13 février prochain, des sénateurs vote qui devrait, logiquement, être identique -.
Selon les hypothèses du CFL, la masse des crédits alloués à la dotation forfaitaire progresserait de 2,01 % si labondement « DSI » est adopté et de 1,91% dans le cas contraire. Ceux de la dotation de solidarité urbaine augmenteraient de 3,04 % en cas dadoption et de 1,26% sans abondement. La hausse des crédits de la dotation de solidarité rurale « bourgs centres » serait de 3,8 % dans le premier cas et de 2,42% dans le second. Et ceux de la dotation de solidarité rurale « péréquation » augmenteraient de 7,23 % et de 4,61% dans la seconde hypothèse.
Il ne s'agit bien sûr que de progressions en masse, les attributions individuelles dépendant des variations de population et de l'indexation des contingents d'aide sociale.
Comme chaque année depuis plusieurs exercices, cette situation est évidement due à lintercommunalité et à sa très forte progression depuis la loi « Chevènement », qui aboutit en 2002 à quelque 2 035 communautés de communes, 120 communautés dagglomération et 14 communautés urbaines auxquelles sajoutent 8 syndicats dagglomération nouvelle.
Lors des débats du Comité, hier, plusieurs élus se sont élevés contre le mode dindexation de la DGF, actuellement basé sur la croissance et linflation alors que le critère essentiel, à leurs yeux, devrait être le niveau des charges de fonctionnement. Ainsi, Gilles Carrez, député-maire du Perreux (Val-de-Marne), a rappelé un chiffre frappant : la DGF a progressé de 7% depuis 1994 quand, dans le même temps, le coût du salaire moyen de la fonction publique progressait de... 14% !
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